Les erreurs les plus courantes à éviter lors de la création de cartes mentales et conceptuelles
Une des erreurs les plus courantes qui trompe à la fois les étudiants et les enseignants est le choix peu précis du type de carte.
Comme nous l'avons déjà expliqué dans plusieurs articles, en effet, il existe de nombreuses différences entre les cartes conceptuelles et les cartes mentales et entre les objectifs atteignables avec différents agencements et supports d'étude.

Les cartes conceptuelles sont idéales pour l'apprentissage de concepts spécifiques, comme le montre cette carte conceptuelle créée avec Algor Education sur l'ère victorienne.
Mais quelles sont les étapes à suivre pour se repérer parmi les nombreuses possibilités disponibles?
La meilleure façon de découvrir son chemin dans le monde des cartes est de se poser trois questions de base sur ce que l'on attend de son travail.
- À quoi sert la carte que vous êtes en train de créer? Si vous résumez ou étudiez, il vaudra mieux se tourner vers les cartes conceptuelles, tandis que si vous créez un parcours interdisciplinaire, il vaudra mieux opter pour la carte mentale. En ce qui concerne l'apprentissage basé sur les jeux et l'enseignement, vous pourrez choisir en fonction de l'activité à proposer à vos étudiants;
- Y a-t-il une occasion de vérification pour laquelle vous utilisez la carte? Si vous vous préparez à un test, essayez d'optimiser le travail: en cas de vérification orale, optez pour des cartes moins approfondies afin de les parcourir en les répétant; en cas de vérification écrite, mettez l'accent sur l'aspect visuel, de manière à réactiver la mémoire visuelle;
- Voulez-vous travailler sur la carte en format papier, numérique ou en mode mixte? Le type de support utilisé peut changer complètement l'expérience pédagogique, car d'un côté, le travail en analogique permet d'activer des processus neuronaux moteurs spécifiques, tandis que d'un autre côté, le numérique permet l'insertion de fichiers audio et vidéo consultables à tout moment.
2. Ne pas réaliser des cartes trop complexes
Le but des cartes, surtout lorsqu'elles sont utilisées pour l'apprentissage des concepts, est généralement de résumer du matériel complexe et détaillé. C'est précisément de cette similitude avec le monde des résumés que nous tirons la deuxième erreur à ne jamais commettre : prétendre créer un produit final complet dans ses moindres détails.

Des cartes conceptuelles et mentales trop complexes risquent de provoquer un sentiment de surstimulation, conduisant également à surestimer la quantité d'étude à aborder.
Comment se limiter soi-même?
Si vous avez du mal à rester dans les limites, essayez de vous imposer un nombre maximum d'éléments à insérer dans la carte, afin d'éviter un processus d'étude frustrant. Une méthode tout aussi efficace et probablement encore plus pratique pour éviter de surcharger votre création est d'utiliser les fonctionnalités automatiques d'Algor Education. Avec nos outils de création automatique de nœuds, vous pouvez obtenir une base de départ extrêmement synthétique à développer (avec modération!) selon vos préférences.
3. Éviter de choisir un style graphique distrayant
Bien que la création de cartes puisse être amusante et stimulante, il faut toujours faire attention à ne pas exagérer : est modus in rebus, il faut trouver le juste milieu. En se laissant tenter par la possibilité d'ajouter des couleurs et des images voyantes, le risque est souvent de reléguer le matériel pédagogique au second plan. Cette erreur crée à la fois des problèmes de fonctionnalité et de gestion du temps, car se fixer sur les détails visuels peut considérablement ralentir le processus d'apprentissage.
En d'autres termes, les aspects graphiques doivent toujours être un soutien au processus de mémorisation, évitant de lui accorder toute la lumière des projecteurs. Vous devrez donc trouver un style qui soit efficace pour vos schémas mentaux personnels, processus qui est rendu encore plus facile lors de l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle. Ces fonctionnalités peuvent être facilement exploitées, par exemple, grâce à la fonction d'impression d'Algor Education.

Exemple de carte mentale sur les Lumières dont la disposition a été modifiée grâce aux fonctionnalités d'Algor Education.
L'un des avantages du numérique est en effet de permettre de modifier de nombreux éléments, allant de la police aux couleurs en passant par la disposition des nœuds, rendant plus facile pour chacun d'atteindre le résultat optimal. Lorsque vous créerez votre carte, assurez-vous donc de :
- Choisir une police et un caractère qui vous sont lisibles et immédiats;
- Distribuer les nœuds de manière intelligente et "diluée", en laissant également des espaces blancs entre les différentes composantes de la carte (afin que l'œil ne soit pas surstimulé);
- Sélectionner les couleurs en suivant un ratio, aussi personnel et modifiable soit-il. Par exemple, si vous vous habituez à utiliser une couleur spécifique pour les concepts clés, vos neurones seront plus rapides à reconnaître les points focaux du matériel d'étude.
4. Ne pas résumer trop
La tendance à trop résumer est certainement le problème inverse et opposé à celui de trop remplir les cartes mentales et conceptuelles. D'un côté, il est vrai qu'il faut autant que possible garder ses créations "sèches" et facilement consultables d'un point de vue visuel, mais il est tout aussi vrai qu'elles ne doivent pas manquer d'informations essentielles.
Si vous ne parvenez pas à comprendre quel est le bon niveau d'informations à inclure dans votre carte, demandez à une personne qui ne connaît pas le sujet de lire le résultat final : est-elle capable d'en comprendre les concepts fondamentaux ? L'objectif devrait en effet être de pouvoir conserver les cartes et les réutiliser également pour des révisions et des examens ultérieurs. C'est pourquoi vous devrez essayer de rendre le résultat final autonome, c'est-à-dire compréhensible même sans avoir le texte de référence.
5. Ne pas avoir peur du changement
Il faut toujours se rappeler que le monde de l'éducation moderne met beaucoup l'accent sur la personnalisation de l'expérience d'apprentissage, qui doit idéalement être adaptée à chaque étudiant. Dans un contexte scolaire de plus en plus individualisé, on en est venu à comprendre que les méthodes d'étude, d'apprentissage et de mémorisation varient énormément d'une personne à l'autre.

Chaque individu a ses propres particularités et inclinations, c'est pourquoi il n'y a pas de recette universellement valable et applicable à tous sans modifications pour la création de cartes mentales et conceptuelles.
Par conséquent, lorsque vous décidez de commencer à utiliser des cartes mentales et/ou conceptuelles, vous devez être courageux et ne pas avoir peur d'expérimenter, en changeant éventuellement d'approche en cours de route si nécessaire. Le moment idéal pour commencer à se lancer dans ce domaine est donc lorsque vous n'avez pas d'échéances ou de délais trop pressants, car vous pourrez vraiment vous permettre de suivre votre propre rythme et comprendre quels sont les mécanismes de mémorisation qui vous conviennent le mieux.