La dysgraphie : un trouble spécifique de l'apprentissage de l'écriture
Introduction
Il arrive souvent que les enseignants remarquent qu'un de leurs élèves a du mal à tenir son stylo, présente une écriture illisible ou même difficilement compréhensible lors de la rédaction des devoirs en classe. Pendant les épreuves de mathématiques, il n'arrive pas à écrire correctement les chiffres ou les tracés proposés par l'enseignant. Ces difficultés d'écriture peuvent être le signe d'une dysgraphie, un trouble spécifique de l'apprentissage qui affecte les processus graphiques et moteurs de l'élève.
Différence entre dysgraphie et dysorthographie
Il est important de faire une distinction entre la dysgraphie et la dysorthographie. La dysgraphie concerne uniquement les processus graphiques et moteurs de l'élève, tandis que la dysorthographie concerne le domaine linguistique. L'élève dysgraphique présente des difficultés à utiliser différents éléments de manière combinée, tels que les mouvements pour apprendre à écrire, la coordination oculo-manuelle et la capacité à s'orienter visuellement dans l'espace.
Manifestations de la dysgraphie
Un enfant dysgraphique présente plusieurs caractéristiques spécifiques, telles que le non-respect des lignes et des marges, l'écriture de lettres de tailles différentes sur la même ligne, la difficulté à écrire sous dictée, une écriture lente et une mauvaise prise en main des crayons ou des stylos.
Diagnostic de la dysgraphie
Le diagnostic de la dysgraphie est réalisé par un groupe composé d'un psychologue, d'un pédagogue et d'un pédiatre. Après une observation attentive et la passation de tests correspondants, une intervention spécifique est étudiée pour l'élève, impliquant des activités à la fois à la maison et à l'école. Il est essentiel d'avoir une synergie entre l'école, la famille et les agences éducatives qui s'occupent de la formation de l'enfant.
Approche de la dysgraphie : outils et solutions
Dès la maternelle, de nombreux exercices moteurs sont proposés afin de développer la coordination de l'enfant. En progressant du général au particulier, une fois arrivé à l'école primaire, l'enfant doit apprendre à gérer son espace graphique. L'utilisation de cahiers spécifiques pour la dysgraphie, de stylos ergonomiques, de logiciels éducatifs, d'enregistreurs et de cartes conceptuelles est recommandée pour les élèves dysgraphiques.
Outils compensatoires
Les cahiers spéciaux pour la dysgraphie, conçus avec des lignes colorées, des marges colorées et des espaces dédiés aux notes de l'enseignant, permettent à l'élève d'organiser l'espace de la feuille plus efficacement lors de la dictée ou de la copie au tableau. Les cartes conceptuelles, grâce à leurs caractéristiques combinant images et peu de texte, permettent à l'enfant de mémoriser plus facilement les sujets selon le principe de séquentialité.
Il est important de proposer des activités progressives et attrayantes pour l'enfant dysgraphique, et de se rappeler que ce trouble, tout comme les autres troubles de l'apprentissage, peut entraîner une frustration et une faible estime de soi.
Références
- Loi 170/10
- Article de Mariana Ciaglia, pédagogue